« Je suis le plus gros réducteur de CO2 »

« Journée garagistes suisses » 2019

« Je suis le plus gros réducteur de CO2 »

Être conscient de ses atouts et chercher le filon d’or : Magdalena Martullo-Blocher, conseillère nationale UDC et CEO d’EMS, a proposé des conseils pour les périodes mouvementées lors de la « Journée des garagistes suisses ».

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Engagée, vivante, critique, spirituelle et pleine d’humour : Magdalena Martullo-Blocher a joué sur tous les registres lors de sa conférence et ainsi captivé la salle. Elle a révélé d’emblée à quel point elle est proche de la branche automobile depuis sa tendre enfance : du côté de sa mère – « Tout le monde a une mère » a-t-elle plaisanté – sa famille possédait un garage dans l’Oberland zurichois. Elle a pratiquement grandi dans le garage de ses grands-parents. « Sur le plan technique, je n’y ai pas appris grand-chose », a-t-elle raconté. « Mais ma grand-mère m’a enseigné qu’il faut être sérieux dans le recouvrement des créances. » Elle veille donc scrupuleusement à ce que Tesla, qui fait partie des clients d’EMS, règle ses factures.

100 pièces EMS dans chaque voiture
Sa conférence portait principalement sur les émissions de CO2. « Je suis le plus gros réducteur de CO2 », a-t-elle souligné. EMS a réduit les émissions de CO2 de 85 %. Le modèle économique de l’entreprise prévoit également de diminuer le poids des véhicules. Cela permet d’économiser du carburant et de limiter les émissions de CO2. Chaque voiture comporte aujourd’hui plus de 100 pièces produites par EMS, des poignées de porte aux boîtiers de capteurs, en passant par les conduites d’air. « Je connais pratiquement tous les concessionnaires. »

Au sujet du CO2, la conseillère nationale s’est montrée très critique vis-à-vis de ses collègues de Berne et de l’UE. Selon elle, leur politique conduit les constructeurs à s’orienter de plus en plus vers la mobilité électrique. « L’industrie automobile est contrainte de miser sur une évolution dont le client ne veut pas », a-t-elle souligné. Magdalena Martullo-Blocher a expliqué qu’en Suisse, les citadins sont particulièrement nombreux à siéger à l’Assemblée fédérale. « Ils ont tous un arrêt de bus devant la maison ou une gare à proximité. Ils n’ont pas besoin de voiture », a-t-elle asséné. « C’est pourquoi la politique suisse privilégie le rail par rapport à la route. » Et d’ajouter qu’heureusement, le Fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération (FORTA) existe toujours.

Disposer d’un plan B
La conseillère nationale a ensuite parlé d’esprit d’entreprise. La CEO de la société « hautement rentable EMS, dont le chiffre d’affaires annuel s’élève à CHF 2,2 milliards de francs » a donné quelques conseils pour faire face aux périodes mouvementées. « Chaque tremblement de terre expose un filon d’or. Il suffit de le trouver », a-t-elle déclaré.
Elle a aussi conseillé de toujours avoir un plan B. Et de ne pas prendre de décisions qui pourraient barrer une voie en période de fortes turbulences. « Ne concluez pas de contrats à long terme dans ces moments-là. » Elle a jouté qu’il faut être conscient de ses atouts et réfléchir à la manière d’en tirer le meilleur parti. « Soyez aussi ouverts aux nouveautés et cherchez le filon d’or », a-t-elle recommandé. Elle a fini sur une note rassurante pour les garagistes : « La mobilité ne mourra pas. »
 
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