L’Office fédéral du développement territorial (ARE) et l’Office fédéral des routes (OFROU) ont fait recalculer récemment les coûts imputables aux embouteillages en Suisse. Cet examen contribue notamment à déterminer le taux de couverture des coûts par le trafic lourd. Les coûts des embouteillages comprennent les coûts liés au temps, à l’’énergie, aux atteintes à l’environnement et aux accidents. Les coûts de temps chiffrent les pertes de temps que subissent les usagers du trafic en raison des embouteillages. Comme le mode de conduite en situation d’embouteillage a une efficacité énergétique plus basse qu’en circulation fluide, les coûts d’exploitation et les coûts énergétiques sont également plus élevés. En outre, la plus forte consommation d’énergie et la conduite moins efficace dans les bouchons génèrent davantage d’émissions polluantes et, par conséquent, des coûts environnementaux plus importants. Et les accidents se produisant dans les embouteillages sont eux aussi à l’origine de coûts spécifiquement imputables aux embouteillages.

Dans le nouveau calcul, le coût des embouteillages comprend, pour les années 2010 à 2014, le coût du temps perdu dans les embouteillages et, pour l’année 2010, la part des coûts liés à l’environnement, aux accidents et à l’énergie imputable aux embouteillages. L’ensemble des coûts économiques imputables aux embouteillages a atteint environ 1,6 milliard de francs en 2010 (1,1 en 1995). Les coûts du temps perdu dans les embouteillages en constituent septante pour cent, les trente pour cent restants des coûts imputables aux embouteillages sont liés à l’énergie, à l’environnement et aux accidents. Par ailleurs, les nouveaux calculs ont montré que les coûts annuels du temps passé dans les bouchons ont grimpé de 1,1 à 1,25 milliard de francs entre 2010 et 2014.

Le coût du temps perdu dans les embouteillages imputable au trafic lourd est chiffré à 378 millions de francs pour 2010 et s’est ensuite élevé pour atteindre 421 millions en 2014. Ces coûts sont indiqués séparément parce qu’ils entrent dans le calcul du taux de couverture des coûts du trafic lourd et donc aussi de la redevance sur le trafic des poids lourds liée aux prestations (RPLP), l’objectif étant que le trafic lourd paie, via la RPLP, les coûts qu’il cause aux autres usagers et usagères de la route selon la méthode prescrite par le Tribunal fédéral.